Tournoi international Erzurul en Turquie du 5 au 10 septembre 2015
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Les échéances s'enchaînent à grands pas. A peine rentrée de Sheffield, je repars pour le tournoi international de Erzurum en Turquie. C'est là qu'à lieu mon premier tournoi de la rentrée... une ville montagneuses située à 2400 mètres d'altitude.
Dix heures de voyage entre les files d'attente à la douane et les heures à tuer entre deux avions. Et puis, impossible de se poser dans un Startbuck très cosy et boire un succulent Frappuccino plein de chantilly et de coulis de chocolat... Il faut faire attention au poids. C'est le premier combat du boxeur : la balance!
Nous arrivons enfin à l'aéroport de Erzurum vers 21h30. Grosse frayeur en arrivant : pas de valises! Et là, on se demande comment nous allons gérer ça... pas de quoi se changer, se laver et boxer! Les agents ne parlent pas un mot d'anglais. Ils braillent en turc. Catastrophe!
Heureusement, trente minutes plus tard, nous les retrouvons. Elles avaient été saisies pour être passées au scanner.
Nous regagnons notre hôtel, en haut des montagnes. Les autres compétiteurs sont déjà au lit probablement. Avant de pouvoir nous aussi nous reposer, nous devons nous inscrire, prendre une photo pour notre accréditation, mais aussi et surtout contrôler notre poids et en perdre si besoin. ( Et oui, la pesée officielle a lieu demain à 7h00). Il est près de 23h00 quand nous allons manger.
Day 1 :
Les tirages au sort ont lieu à 10h00. Je tire la boxeuse chinoise, double championne du monde et vice-championne olympique en 2012. Un gros morceau pour une entrée en compétition en huitièmes de finale. Mais, je ne me pose pas de question. Il est hors de question que je perde. Je vois bien autour de moi que le staff doute un peu. Pas moi. J'ai trop envie de gagner.
Je boxe à 15h00. ( bon 15h30 car l'organisation turque est un peu bancale). Je gagne 3-0. Belle entrée en matière. La suite demain contre la Turque...
Sarah ourahmoune - Tournoi Erzurum ( Turquie) du 5 au 10 septembre 2010
Day 2 : Mauvaise journée pour moi...
Grosse déception. Je perds contre la boxeuse Turque. L’échec n’est jamais facile à avaler et encore plus quand on sait que l’on aurait pu mieux faire. Je suis très déçue de moi. Je n’ai pas pris cette adversaire au sérieux. Je l’avais battu deux fois cette année. J’étais moins concentrée, moins tranchante et agressive.
Même si les défaites font parties du parcours des sportifs de haut niveau, on n’est jamais prêt à les vivre. Elles remettent beaucoup de choses en question.
Le plus compliqué pour moi à l’instant est de me dire que mes proches sont déçus, que j’ai laissé ma fille à la maison pour faire un piètre combat.
Je n’ai pas d’excuse. J’ai juste littéralement « merdé ». Je ne sais pas ce qui a pu se passer dans ma tête. De la négligence, un manque de concentration, un excès de confiance après ma belle performance d’hier contre la chinoise.
Il va falloir que je revoie ce combat, à tête reposée, avec mon coach et que j’en tire des leçons très constructives. Quelles erreurs ai-je commises ? Comment continuer à progresser ?
Cette situation ne peut se reproduire. Elle ne se reproduira plus.
Quoiqu’il en soit, ma route continue. Je repars au combat dès demain matin. Je mets les gants avec la boxeuse suédoise.
Prochaine étape, l'Allemagne du 20 au 27 septembre... Affaire à suivre.
Day 3 : La route continue...
La nuit a été difficile. J'ai très peu dormi. Pas de remise en question mais une sorte de bilan des choses à améliorer, à supprimer... Malgré mes cernes et mon humeur vaseuse, je me prépare pour mettre les gants avec une boxeuse suédoise. Je fonce avec une seule idée en tête : "Champions train, losers complain".
Notre mise de gants est organisée sur la piste de danse de ce qui sert de Night Club. Plutôt original. On voit bien là, la fibre dansante des boxeurs.
L'opposition est bonne. J'arrive à mettre en place de bonnes choses. Il reste encore des réglages, toujours des règlages. La boxe est un art sans fin... Après 11 ans de sport de haut niveau, j'ai toujours des choses à apprendre.
